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Home Nos road tripsNorvège Juillet 2017, journal N°1 : récits de Norvège

Juillet 2017, journal N°1 : récits de Norvège

by Le Van Migrateur
Récits de Norvège
11 min de lecture

On devait partir en Italie, mais finalement la Norvège nous a attiré dans ses filets. Ah, le bonheur d’être en van ! Pouvoir changer de plans à la dernière minute. La véritable liberté? Pendant le voyage, nous avons pris pas mal de notes, écrites et mentales. On s’est dit qu’on allait commencer à vous les partager ! Et si vous aimez, on recommencera. Voici nos récits de la Norvège : comment on l’a vécu, comment on s’en souvient, ce qui nous a marqué. 

Note : article rédigé par Luce. Nous rédigeons ces récits de nombreux mois après le voyage. C’est un condensé de toutes les notes prises, sur ordinateur et à l’écrit. En les relisant il y a quelques temps, cela m’a donné envie de les trier pour vous les partager ! 


Retrouvez nos articles sur la Norvège :


L'académie du fourgon aménagéhttps://www.vancamp.fr/qu-est-ce-que-vancamp

Carte Road Trip Norvège

Rouler à travers la Norvège est excitant…
Parfois, souvent même, nous sommes
totalement seuls au monde.

La traversée de la Mer du Nord

Récits de Norvège

La première étape restera le Ferry. Quelques heures à l’intérieur après plus de 14h de conduite en une seule traite. On aime prendre notre temps, mais nous étions obligés de nous dépêcher pour ne pas louper le premier départ du matin et arriver à temps en Norvège pour pouvoir trouver un endroit où dormir. Pour tenir le coup en voiture, on a fait comme d’habitude … La musique de notre playlist à fond, on chantait en se regardant et en rigolant. Il arrivait même à Pierre-François de danser tout seul quand je piquais du nez… Laskar, lui, restait sagement entre nous deux, en regardant dehors avec un air d’impatience.

Récits de Norvège

Entrer dans le ferry après 14h de route et 6 petites heures de sommeil à été pour nous une sorte  de soulagement. Nous y sommes arrivés … Mais malgré cette fatigue écrasante, il nous a été impossible de dormir. On a passé de longues minutes sur le quai, à regarder le bateau s’éloigner des côtes danoises. On a été bizarrement surpris par la couleur de l’eau … Si foncée ! Est-ce nos yeux assoiffés de découverte qui nous trompent, ou l’eau est-elle vraiment incroyablement foncée ? On ne saurait dire, mais nous avons apprécié la beauté de chaque vague, de chaque goutte et de chaque rafale de vent. Quel plaisir de monter à bord d’un moyen de transport inspirant une telle tranquillité, une telle sérénité. Cela fait monter l’impatience. Le temps nous nargue, nous impose d’embarquer avec lui vers le pays que l’on rêve de découvrir depuis des années. Est-ce que nous serons dépaysés ? La Norvège est-elle aussi incroyable qu’on nous le laisse entendre ? Et c’est vrai que là-bas, les gens prennent leur temps ? Est-ce si chaleureux et accueillant qu’on le dit ? Et cet air de liberté que nous inspirent les articles qu’on lit, est-ce qu’on le ressentira nous aussi ? Et est-ce qu’on pourra aller au grand rocher suspendu dans le vide ?

Nos premiers instants

Récits de Norvège

Je me souviens encore de la sensation qu’on a eu en posant nos yeux sur les premiers paysages norvégiens. On avait un peu de mal à y croire. Les quelques heures de Ferry avaient rendu notre attente semblable à celle d’un enfant avant le matin de Noël. On regardait tout autour de nous, les yeux grands ouverts. On a même ouvert nos deux fenêtres pour sentir l’air pur emplir nos narines et se balader dans nos cheveux, malgré l’air frais. On était encerclés de lacs. Ce qu’on peut voir sur une carte de Norvège reflète bien la réalité. On a l’impression que les routes sont le seul endroit où nous échappons à l’eau fraîche des lacs qui envahissent le paysage. J’ai sorti la main par la fenêtre et laissé le vent glacé prendre possession de tous mes sens. Nous sommes en été, mais on est obligés de garder nos pulls… Ce n’est pas la Croatie, il va falloir s’y faire !

10 minutes à peine après nos premiers kilomètres en Norvège, on n’arrive plus à résister. Laskar trépigne ! On s’arrête à côté d’un lac pour écouter ses eaux silencieuses. Laskar veut se baigner. Il se souvient des eaux chaudes de Croatie.

C’est quand même fou, dire qu’on devait aller en Italie ! Pays de mon coeur, j’étais follement impatiente à l’idée de découvrir encore plus de ses terres. Et finalement non, on se retrouve en Norvège ! Voyage prévu la veille pour le lendemain, on se rend compte que c’est très accessible. J’ai du mal à me souvenir ce qui m’a empêchée de venir voir ce pays plus tôt. Mais l’attente a rendu cette découverte encore plus juteuse, plus appréciable. Les longues heures ayant précédé nos premiers pas sur le sol Norvégien m’ont procuré les mêmes sensations d’excitation que les jours qui précédent un événement qu’on attend depuis des mois. Une petite boule au ventre, et tous les membres qui tremblent d’impatience, le corps qui s’excite au point de ne plus pouvoir rester en place. La seule différence, c’est que cette excitation ne descend pas. Jamais. Peu importe comme on a imaginé ce pays, comme on l’a rêvé, il ne pourra pas être moins beau qu’attendu et ne pourra pas nous décevoir. Et même une fois le voyage passé, les souvenirs sont si intenses qu’ils nous font vibrer quand ils nous effleurent l’esprit.

Notre premier arrêt en Norvège.
Le calme nous a envahit, et toute
la fatigue s’est envolée.

Premier arrêt en Norvège

Un pays libre et accueillant

Avant de partir, nous avons épluché les blogs au sujet de la Scandinavie et de la Norvège. Et la liberté que ce pays autorise pour le camping sauvage nous a frappé. Nous n’avions pas besoin de rester discrets à tout prix. Nous pouvions nous garer n’importe où, à condition de ne pas être à moins de 150 mètres d’un domaine privé. Le Road Trip fait entièrement partie de la culture là-bas. Il était rare de croiser des voitures… Nous croisions la route de campings car et de van aménagés, la plupart du temps ! L’application que nous utilisons beaucoup en Road Trip, Park4Night, nous a été un peu moins utile que d’habitude … On regardait pour voir si des spots vraiment incroyables se trouvaient à proximité, mais on a adoré chercher par nous-même de petits spots reculés. L’aventure, la vraie.

Spot de rêve Norvège

Un des spots de rêve auquel nous avons dormi.
Une très grande randonnée était possible dans ces
fjords. Nous nous sommes contentés de regarder
les bateaux voguer tranquillement.

Une véritable atmosphère de liberté règne dans ce pays. Les moutons se promènent librement. Laskar leur a couru après plusieurs fois, avant de faire demi-tour traumatisé parce que le mouton n’avait pas peur de lui, contrairement à ce à quoi il s’attendait. Nous pouvons nous endormir aussi bien au bord d’un lac qu’en bord de mer. Laisser courir le chien, hurler, rire, danser sans que ça ne dérange personne. S’allonger au milieu d’une route juste pour le plaisir de faire comme dans les films n’est pas dangereux. S’arrêter en plein voyage pour déjeuner n’est pas synonyme d’aire d’autoroute infame, mais de lac infini et de tranquillité absolue. Les gens vous saluent, vous renseignent, discutent avec vous. Les norvégiens sont accueillant, toujours prêts à donner de leur personne pour aider, pour partager, pour discuter.

Nous avons un regret à ce propos, c’est celui de ne pas avoir essayé d’approfondir les rencontres avec certains locaux… On a rencontré de nombreuses personnes au détour d’un chemin, pris quelques autostoppeurs européens, parlé longuement avec des voyageurs. Mais nous n’avons pas pu aller plus loin, et n’avons découvert la Norvège qu’à travers nos yeux, à bord de notre van. C’était un peu compliqué, car nous étions souvent seuls au monde et ne nous sommes pas souvent arrêtés en ville. On s’est dit qu’on y retournerai dans un avenir proche, et on s’est promis de tout faire pour entrer en contact avec cette culture qui continue de nous fasciner.

Les incroyables hauteurs

Récits de Norvège

Une des choses que nous avons le plus apprécié en Norvège, c’est la nécessité de donner beaucoup de sa personne, en faisant des efforts physiques parfois énormes, pour voir les paysages si typiques. Rien ne nous était donné, comme si ce pays nous mettait au défi de nous surpasser nous-même, en nous récompensant avec des vues à couper le souffle. Les paysages époustouflants qu’elle nous permettait de voir au volant de notre van était comme une mise en bouche de ce qui nous attendait vraiment. Elle nous narguait, au coeur de sa fraîcheur infinie, et nous disait on n’a rien sans rien. On a relevé le défi, plus d’une fois. Et nous ne l’avons pas regretté une seule fois.

Notre meilleur souvenir reste celui de la Trolltunga. L’envie d’abandon m’a effleuré l’esprit plusieurs fois, mais je n’avais pas le droit de faire demi-tour dans une si belle contrée. Je voulais savoir la sensation qu’apportait le fait d’avoir les pieds au-dessus du vide, les yeux rivés sur un lac bleu marine. Aurais-je souvent l’occasion de revoir ça ? Les 28 kilomètres et les 1000 mètres de dénivelés ont représentés le plus gros test que la Norvège pouvait m’imposer. J’ai vécu cette randonnée comme une véritable étape dans le dépassement de soi. En m’étalant lâchement sur le sol à la fin de la randonnée, les yeux rivés sur le ciel d’un bleu timide, j’ai ressenti une véritable fierté. La fierté d’avoir continué au moment où tout mon corps me suppliait de le laisser se reposer. Et d’avoir permis à mes yeux d’enregistrer le souvenir d’une vue qui aura laissé ma bouche sans voix. Manger son sandwich les pieds dans le vide, ce n’est pas offert tous les jours.

Un paradis surprenantRécits de Norvège

On avait lu sur quelques blogs que les îles Lofoten étaient des paysages paradisiaques venus s’incruster dans un climat froid. Mais on ne s’attendait vraiment pas à ça. Passé le pont qui relie la Norvège aux Îles, nous voilà dans un autre pays, une autre dimension, une autre sphère… L’eau est d’un bleu incroyable, les plages désertes ne nous donnent qu’une envie – courir sur le sable, pieds nus, jusqu’à en perdre le souffle. À peine le pont passé, nous avons garé notre bolide sur le bord de la route. Nous sommes descendus, avons marqué une petite pause, les yeux fermés, pour sentir l’air frais qui emplissait nos poumons. C’était possible de nous donner une sensation d’excitation et de curiosité pressante encore plus intenses que celles que nous avions déjà eues ? Nos corps étaient complètement attirés par cette beauté nouvelle. On s’est laissés portés, en oubliant le temps, en oubliant le reste. Après tout, le soleil ne se couche jamais ici. Alors pourquoi devrions-nous nous dépêcher ?

Se retrouver

La Norvège a également été une occasion extraordinaire pour nous de se retrouver. Tous les 2 ou avec nous-même. L’absence presque totale de vie humaine autour de nous a beaucoup aidé à nous rendre compte qu’on aimait voyager ensemble. On arrive à vivre tous les 2 dans un espace de 5m2, pendant plus d’un mois, sans s’entre-tuer. À chaque trajet, chaque galère on rigolait, on chantait sur les chansons préférées de notre playlist, on se chamaillait… Et quand l’un ou l’autre avait besoin d’être seul pour se recentrer, ne penser à rien, faire le point, ou autre, on se laissait l’espace.

Récits de Norvège

Je dirais que la Norvège a été une révélation de plus, peut-être un peu plus forte que les autres : ce mode de vie nous anime, on l’aime et on sait qu’on commence petit, qu’on franchit les étapes une par une, qu’on essaie de rester forts malgré les nombreux obstacles, mais qu’on pourra vivre sereinement sur du plus long terme, un jour. La vie sur la route est parfois difficile, parfois un pur bonheur. Et c’est pour les moments de bonheur intenses qu’on arrive à franchir les obstacles, aussi grands soient-ils.

Quelques souvenirs instantanés

Récits Norvège

Une des plus belles hauteurs
de Norvège, sur les routes
de Kjeragbolten.

Récits Norvège

Notre campement dans les îles
Lofoten.

Récits Norvège

La Trolltunga. 13h de randonnée
nous ont permis de voir ce
spectacle hors du commun.

La Norvège, on s’en souviendra comme …

  • D’une beauté effarante, qu’on aura vécu la main à travers la fenêtre pour vivre chaque odeur, chaque brin de vent, chaque sensation, dans un calme et une sérénité absolue. En totale harmonie avec nous-même et avec la nature.
  • D’une terre accueillante, où les vanlifers sont accueillis les bras grands ouverts, sans jugement et avec plaisir.
  • Du premier baiser, surprenant et agréable à la fois.
  • De notre chanson préférée, qu’on écoute en boucle sans jamais se lasser.
  • D’un amour interdit, qu’on a hâte de retrouver.

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