Pierre-François prévoyait ce voyage depuis des mois. Il avait un carnet rempli de prix de billets d’avions, d’hôtels et d’auberges de jeunesse, de lieux incontournables, etc. Nous nous sommes rencontrés en Février et un soir, en rentrant d’une soirée, je (Luce) lui dit que j’allais tout lâcher pour partir avec lui. Il ne m’a pas cru, et m’en a reparlé plusieurs jours plus tard en me demandant si j’étais sérieuse. 1 mois plus tard nous roulions ensemble vers la Croatie.
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Une odeur de nouveauté
La première étape que nous avons fait après avoir quitté Paris : le lac de Nantua. Il faisait assez chaud pour être en t-shirt et trop froid pour se baigner : c’était le tout début de l’été. Alors nous avons picniqué au bord du lac, surveillant Laskar qui trempait le bout de ses griffes avec la peur au ventre de se lancer.
Le lendemain matin, nous repartions pour la Croatie. Une autre étape nous a marqué sur ce long chemin : l’arrêt au stade de Véronne. Nous avions vu sur notre application qu’il était possible d’y dormir sur le parking D. Nous y sommes donc allé, et surprise … Nous étions les seuls ! Laskar en a donc profité pour courir jusqu’à épuisement et PF… pour se doucher dans son plus simple appareil à quelques mètres du stade. Depuis, il ne regarde plus les matches de Véronne de la même manière !
Nous voilà donc arrivés à notre première étape en Croatie : Poreč. Nous en avons des souvenirs majestueux. L’excitation de la découverte du pays sur un magnifique coucher de soleil, seuls au monde, était mêlé à la magie des premiers instants d’une relation. Imaginez : être assis sur la plage, bercés par le bruit de l’eau et celui des mouettes, en train de découvrir un nouveau pays et une nouvelle personne.
Imprudence fantastique
Le camping sauvage en Croatie a été le plus mémorable de tous nos voyages. L’atmosphère était rendue magique par chaque moment passé dans les spots que nous avions trouvé. Chaque spot nous permettait de nous évader de la réalité, et de nous retrouver dans celle bien plus belle qui se trouvait dans notre imaginaire. Entre les petites criques silencieuses, les falaises surplombant la mer, les ports de plaisance, les prairies de montagne … Nous n’aurons pas été déçus une seule fois.
L’été, le bruit des vagues et nos envies de discuter pendant des heures nous ont amené à nous asseoir le long des vagues, sous les étoiles, avec un bon vin rouge croate, plus d’une fois. On pouvait rester des heures après le coucher du soleil, à discuter de tout et de rien.
Normalement, le camping sauvage en Croatie est interdit. Mais nous n’avons pas été embêtés une seule fois.
Emerveillement permanent
La Croatie nous a surpris à chaque nouveau lieu visité. Pas forcément toujours en bien, nous n’avons pas apprécié toutes les villes visitées. C’est d’ailleurs dans ce pays que nous nous sommes dit que nous étions définitivement plus paysage que ville. Malgré la douce chaleur, nous profitions de chaque heure de la journée. Avec nos yeux assoiffés de découverte, nous vivions chaque moment avec une intense émotion. Nous avons eu la chance d’y aller en Juin, où les touristes n’ont pas encore pris possession des lieux. Nous regrettons cependant de ne pas avoir rencontré plus de locaux. Durant ce voyage, nous nous suffisions à nous-même et avions trop de choses à découvrir l’un de l’autre.
Durant ce voyage, nous nous refusions tous les luxes : restaurant cher, belle chambre d’hôtel, etc. Nous nous en accordions un seul : celui de la lenteur. Le plus précieux, finalement. Tout le long du voyage, nous prenions des notes sur notre petit carnet noir, en comptant sur notre mémoire pour le reste. Il nous arrivait parfois de rester posés plusieurs jours au même endroit, profitant du hamac, du soleil et du calme.
Belle et troublante
La Croatie est belle, surprenante, farouche mais également troublante. Il nous a été difficile d’aller à la rencontre de la culture locale, car nous n’avons pas senti une réelle envie d’échanger de la part des locaux. L’accueil était parfois froid, parfois faussement chaleureux. Il nous est arrivé de discuter des heures avec un pizzaiolo et de nous sentir rejetés et mal à l’aise le lendemain. Nous n’avons pas senti que cette gêne venait de notre mode de voyage, mais plutôt l’impression que nous ne devions pas être là, que nous n’étions pas forcément les bienvenus.