On peut vite se perdre dans la multitude des équipements disponibles pour le fourgon : termes techniques, caractéristiques des appareils, consommation, choix d’alimentation, etc. Cette étape, quand c’est le premier van qu’on aménage, peut paraître floue. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’en comprenant les différents systèmes mis à votre disposition, vous pourrez choisir celui qui vous convient le mieux. Nous gardons en tête que l’aménagement doit faire moins de 5000 euros, nous vous présenterons donc les différentes solutions adaptées à ce budget. Une très bonne astuce pour se rendre compte de ce qui est disponible sur le marché ainsi que des prix, est de feuilleter les catalogues papiers des magasins de camping car comme H2R ou Top accessoires !
Les différentes possibilités de chauffage
Chauffer son fourgon est tout à fait possible, à condition de prendre certaines précautions. C’est sûrement la partie la plus dangereuse si on n’y fait pas attention. C’est est surtout vrai dans le cas des chauffages au gaz, au charbon, au fuel, à l’éthanol ou au pétrole, pour lesquels la chaleur est produite par la combustion des matériaux. La combustion de ces matériaux est susceptible de dégager du monoxyde de carbone, un gaz très toxique qui peut être mortel à de grandes doses. Il est indétectable car il n’a ni odeur, ni couleur. Pour éviter la présence de monoxyde de carbone, il FAUT avoir une bonne ventilation. Il est également essentiel d’installer un très bon détecteur de gaz, qui émettra un signal sonore très fort en cas de fuite.
Il existe plusieurs solutions de chauffage :
- Électrique
- Au gaz
- Au diesel
- Les solutions d’appoint
Le chauffage électrique
Nous passerons rapidement sur ce chauffage, car il limitera l’autonomie dans la mesure où il est très énergivore. Il faudra que votre fourgon soit relié au 220V au camping ou chez quelqu’un via une prise P17, si bien-sûr il est équipé de la prise, pour fonctionner. Dans le cas contraire, il risquerait de ne pas pouvoir fonctionner plus de 15mn, même avec un panneau solaire, et de vider votre batterie avant d’avoir pu chauffer l’ensemble de votre fourgon. Ajouté à cela, une décharge trop rapide et trop violente de la batterie limite énormément sa durée de vie.
Les chauffages au gaz
Les chauffages au gaz sont des chauffages d’appoint, à ne pas laisser tourner en continu. Ils peuvent être dangereux si les précautions de base ne sont pas prises, à savoir :
- Aérer tous les jours
- Installer un détecteur de gaz toxiques
- Faire attention au risque d’incendie, en ne mettant rien d’inflammable à côté
Nous avons choisi d’installer un chauffage au gaz, car nous avions déjà une bonne base d’équipements fonctionnant avec le gaz. Le risque de dégagement de monoxyde de carbone n’est pas plus élevé qu’un autre type de chauffage, et l’une de nos priorités est d’être discret. Étant donné que c’est un peu difficile avec un chauffage au gasoil, notre choix s’est tourné vers un Propex HS2000. Nous vous en parlons dans notre article Les équipements de notre fourgon
[sp_faq category= »168″ design= »design-14″ background_color= »#00b3c3″ active_bg_color= »#ffffff » font_color= »#ffffff » icon_color= »white » icon_type= »plus » icon_position= »left »]Les chauffages au gasoil
Ils s’adaptent à tous les types de véhicules. Ils s’alimentent en carburant dans le réservoir du véhicule. Ils fonctionnent le plus souvent en 12 ou 24V. Il existe 2 types de chauffage à carburant : les modèles à air et les modèles à eau. Nous les citons car ils sont une solution incontournable. Mais ils sont très chers à l’achat et à l’installation. Par exemple, un Webasto classique peut coûter plus de 2500 euros : 1500 euros de matériel et 1000 euros d’installation. Ils sont donc plutôt hors budget.
- Les modèles à AIR : ils diffusent de l’air chaud par l’intermédiaire de gaines et bouches à air procurant ainsi une chaleur immédiate. Ainsi, la chaleur en hiver est instantannée et la ventilation est possible en été.
- Les modèles à EAU : le chauffage chauffe un circuit d’eau (principe du chauffage central). Il permet d’alimenter plusieurs radiateurs ou un ballon d’eau chaude. Nous ne sommes pas fan de cette solution, qui est très chère et très problématique en cas de panne
Les chauffages au gasoil nous ont dans un premier temps beaucoup attiré. En théorie, leur fonctionnement est très simple. Mais le coût d’installation (qui doit être faite par un professionnel pour être par la suite homologable) nous a tout de suite freiné : 3 fois plus élevée que notre petit chauffage au gaz (2500 euros contre 650).
Les solutions alternatives
Si vous ne souhaitez pas installer de gaz ou un appareil au gasoil, nécessitant dans les 2 cas une homologation, il existe plusieurs solutions alternatives.
Parmi toutes celles que nous avons vu, nous en avons trouvé 4 qui sortent du lot. Bien-sûr, ces solutions ne sont pas forcément beaucoup plus économiques !
- Vous pourrez utiliser votre réchaud portatif au gaz. Quand vous cuisinez, par exemple, l’utilisation du réchaud pourra réchauffer la pièce ! Bon, c’est très très loin d’être la solution idéale : vous allez, de cette manière, accumuler l’humidité et ça risque de rendre l’air irrespirable. En cas de dernier recours, donc : par exemple, si votre chauffage est en panne pour une soirée très froide, faites-vous chauffer un thé !
- Il existe des chauffages d’appoint fonctionnant aux cartouches de gaz. C’est selon nous la solution de chauffage la plus adaptée si vous ne voulez pas faire homologuer votre fourgon et si vous voulez préserver votre batterie ! Il faudra cependant faire attention de les placer à côté de grilles d’aérations et de ne surtout pas les laisser allumés la nuit !
- Un chauffage écolo et économique du nom de Egloo
- Le poêle à bois : nous n’en n’avons jamais fait l’expérience, mais cette solution pourrait paraître dangereuse. Une brindille oubliée, une erreur d’inattention, et le fourgon risque de prendre feu ! Il existe de très petits modèles adaptés au fourgon, mais le danger de l’asphyxie reste toujours présent avec le monoxyde de carbone, tout autant (voire plus) qu’avec un chauffage à gaz ou au diesel. Comme, en plus, il n’y a pas de thermostat … On vous conseillerait d’éviter, même si de nombreux américains en sont fans !
Les réfrigérateurs et les glacières
Ils constituent une partie très importante de l’aménagement. Durant nos quelques mois de road trip avec notre premier aménagement sommaire, c’est bien l’équipement qui nous manquait le plus ! Surtout que nous faisons nos produits de beauté nous-mêmes, qui doivent rester au frais. Avoir un réfrigérateur vous permettra d’être autonomes : vous pourrez faire des courses pour plusieurs jours sans vous restreindre à ce qui ne se conserve qu’à température ambiante.
Il existe plusieurs systèmes de réfrigérateurs. Chaque modèle imposera la pose contre la tôle de votre fourgon, qui devra être munie de grilles d’aérations haute et basse.
- Les réfrigérateurs à compression : de 800 à 1200 euros en neuf, ils restent, selon nous, les réfrigérateurs les mieux adaptés au fourgon. Ils ne fonctionnent que sur le 12V, et ne nécessitent donc pas de gaz.
- Les réfrigérateurs à absorption : ils fonctionnent au gaz. Ils peuvent être intéressants avec une installation électrique sommaire. Ils sont un peu moins chères que le réfrigérateur à absorption, mais sont selon nous moins intéressants. Ils consomment beaucoup de gaz, il y a plusieurs contraintes (ne fonctionnent pas en pente par exemple) et ne sont pas les plus fiables.
- Les réfrigérateurs trimixtes : ce sont tout simplement ceux pouvant fonctionner au gaz, au 12V et au 220V. Ils nécessitent également d’être collé à la tôle et d’avoir 2 aérations vers l’extérieur.
Si vous ne voulez pas vous équiper de frigo, ou si vous n’avez tout simplement pas la place, il existe plusieurs systèmes de glacières. Nous avons choisi de prendre une glacière à compression Dometic pour plusieurs raisons : pas besoin de créer de nouvelles aérations en plus de celles de la bouteille de gaz, consommation très faible d’électricité et création de froid très performant.
- Les glacières à compression (nous recommandons !) : elles se branchent sur le 12V. C’est ce que nous avons choisi, et la consommation est vraiment minime. Elle garde très bien au froid malgré des températures extérieures élevées, et maintient le froid longtemps après son extinction.
- Les glacières à absorption : elles peuvent fonctionner sur le gaz ou le plus souvent avec des cartouches indépendantes.
- Les glacières thermoélectriques : elles peuvent créer du chaud ou du froid.
La cuisine
Les équipements de la cuisine sont surtout représentés par :
- L’évier
- Les plaques
- Le four
L’évier peut provenir de n’importe quel magasin de bricolage, de déco, de meubles ou de camping car. En effet, tous les fonctionnements sont les mêmes, et la gamme de prix est bien trop large pour qu’on puisse vous en donner un aperçu. Nous avons opté pour un combiné plaque+évier, que l’on trouve vraiment beaucoup plus pratique. Nous avions dans notre premier aménagement un évier seul accompagné d’un camping gaz, et on peut dire avec certitude : on préfère vraiment l’évier combiné avec les plaques ! Nous avons choisi de prendre un combiné avec 2 plaques, mais il peut s’en trouver avec 1, 3 ou 4. C’est le genre de chose qu’il sera plus facile de trouver chez les fournisseurs pour camping car. Nous avons eu le nôtre pour 209 euros. Des plaques à induction seront également possibles, mais très gourmandes en électricité…
Concernant le four, nous passerons rapidement dessus. En effet, il en existe très peu de simples et compacts à des prix raisonnables et avec une consommation minime. Il sera bien-sûr très fortement conseillé de passer par un fournisseur de camping car pour avoir un four susceptible de passer l’homologation sans problème.
Le système d’eau
2 équipements principaux sont à sélectionner pour avoir un système d’eau le plus confortable possible. Cette partie nous a coûté moins de 200 euros, car nous avons réussi à récupérer une pompe gratuitement.
Le chauffe-eau
Nous avons pu équiper notre douche d’un chauffe-eau pour moins de 200 euros (le Fastar). Bien-sûr, celui-ci n’est pas homologable, mais nous avons fait le choix de passer la certification Gaz avec une vanne bouchonnée (c’est-à-dire en démontant le chauffe-eau et en laissant une alimentation en attente). En effet, les chauffe-eau homologables ne nous conviennent pas, et nous ne voyons aucune raison valable de préférer ceux-ci au notre. Nous avons donc choisi un chauffe-eau qui nous donne tout le confort dont nous avons besoin : il chauffe l’eau instantanément, avec une température réglable.
Si vous souhaitez installer un chauffe-eau homologable dans votre fourgon, sachez qu’il vous en coûtera entre 500 et 700 euros au moins cher. Il faudra que le système soit « étanche » (=entrée et sortie d’air se faisant à l’extérieur du véhicule). Voici 2 modèles qui vous permettront de passer l’homologation sans problème :
- Le boiler TRUMA
- Le chauffe-eau ELM Leblanc LC12HFPB
La pompe
Nous vous conseillons fortement une pompe auto amorçante accompagnée d’un vase à expansion pour prolonger la durée du vie de cette dernière. Nous avons récupéré une pompe de TGV, qui nous oblige à éteindre un interrupteur à la fin de chaque utilisation, car une pompe qui tourne en continue sans eau s’abîme très vite et peut griller à tout moment.
Il existe des robinets pour camping-car avec pompe intégrée, qui vous permettrait de ne pas installer d’interrupteur. Mais nous vous les déconseillons : ils ne sont pas fait pour une utilisation intensive, et risquent de finir par fuir si vous vivez à l’année dans votre fourgon.
Les équipements pour l’électricité
Dans cette section, nous allons vous donner un aperçu des critères à observer pour choisir les équipements pour l’installation électrique de votre fourgon. Nous ne vous donnerons pas de marque, volontairement : l’objectif est que vous compreniez quoi choisir, pas que vous achetiez une marque à l’aveugle sans comprendre pourquoi.
Comment choisir sa batterie ?
La caractéristique la plus importante à regarder pour la batterie est le nombre de cycle. Il existe trois sortes de batteries sans entretien :
- Les batteries AGM (existent en plomb/acide et en plomb/carbone) : utilisées lorsqu’il y a des appareils à fort courant de démarrage, elles sont également un peu moins sensible à la température mais ont un nombre de cycle inférieure aux batteries GEL. Elle reste très utilisée en fourgon, car elle a un très bon rapport qualité/prix. Mais, niveau caractéristiques, la GEL reste quand même mieux ! L’AGM convient pour une utilisation occasionnelle à régulière, et pour les petits budgets.
- Les batteries GEL (existent en plomb/acide et en plomb/carbone) : elles sont par définition des batteries à décharges lentes, elles ont un nombre de cycle de vie important à faible profondeur de décharge mais sont fragiles aux profondeurs de décharges et aux forts courants. Elles résistent très bien aux températures extrêmes, notamment les grands froids. La technologie GEL supporte mieux la décharge profonde, ce qui en fait une batterie idéale pour les fourgons aménagés. Attention aux systèmes sur certains coupleurs/séparateurs permettant de démarrer avec la batterie secondaire : impossible avec une batterie GEL . Elle convient pour une utilisation un peu plus intense, et pour les budgets un peu plus aisés.
- Les batteries lithium : c’est la meilleure technologie à l’heure actuelle, grâce à leur grand nombre de cycles et donc à leur longue durée de vie. Il est possible de la recharger à des courants d’intensité plus forts que les batteries GEL et les batteries AGM, donc plus vite ! Elle acceptent beaucoup plus facilement les fortes de décharges. Tous ces paramètres sont déterminés par le BMS, le Battery Management System. Il s’agit de l’organe de sécurité pour le Lithium car ces batteries peuvent comporter un risque sans celui-ci. Il bride la batterie pour la protéger et prolonger sa durée de vie. Avoir une bonne batterie Lithium passe par le choix d’un bon BMS. Il existe des batteries avec le BMS interne à la batterie ou externe à celle-ci. Vous pouvez composer votre propre batterie lithium en choisissant des cellules et un BMS pour créer une batterie. Les fiches techniques des fabricants sont à consulter pour vous permettre de choisir des batteries adaptées à vos besoins mais également de connaître les limites de cette dernière. Un gros plus par rapport à la technologie, il s’agit du poids de cette batterie qui est plus faible. Dans certains cas, cet élément est déterminant pour choisir des batteries lithium plutôt qu’un parc de batterie Acide – Plomb. Il y a un point noir dans l’utilisation de ces batteries, il s’agit du recyclage. La technologie n’est pas neuve mais les volumes vendus au grand public sont faibles. Le recyclage n’existe pas vraiment car il est plus rentable d’extraire et produire que de recycler. Cependant, ces batteries sont capables de durer plus de 10 ans, à espérer que d’ici là la filière de recyclage se soit développée. Elle conviennent ici pour des utilisations intensives, fréquentes et d’énormes besoins énergétiques ou pour avoir un parc batterie plus léger. Mais, il peut s’agir d’un luxe inutile si vous n’avez pas de gros besoins.
- Les batteries plomb/carbonne (AGM et GEL). Cette technologie existe en GEL et AGM. Elles sont moins fragiles que les batteries AGM et GEL “classiques”
Conseils : n’achetez pas d’occasion ! Avant d’acheter une batterie, regardez sur l’étiquette la date de fabrication. Si la marque est sérieuse, ce sera indiqué. N’achetez surtout pas une batterie avec une tension inférieure à 12,3/12,4V !! Regardez aussi sa capacité de décharge, indiquée comme ceci : 75Ah C20, par exemple. Quoiqu’il arrive, préférez toujours une batterie à décharge lente. Petite note : VRLA = étanche (= valve regulated lead acid, votre batterie est étanche et ces valves sauteront pour éviter une explosion de la batterie en cas de mauvaise utilisation)
Comment choisir son convertisseur ?
Il est très fortement conseillé de prendre des convertisseurs “pur sinus”, surtout si vous avez des appareils sensibles ou électroniques. La mention “pur sinus” est importante, car vous pouvez avoir des copies.
Astuce : On n’est jamais à l’abri d’une erreur en branchant un appareil trop puissant pour le convertisseur. Pensez donc à mettre un fusible en amont du convertisseur pour le protéger. Certaines marques proposent un fusible intégré. S’il est accessible, n’en rajoutez pas !
Pour le dimensionnement du convertisseur, c’est assez simple, il suffit d’additionner la puissance en Watt des appareils que vous voudrez alimenter en 230V, et prendre le total pour déterminer la puissance nécessaire du convertisseur. Notez bien ceux susceptibles de fonctionner en même temps !
Deux caractéristiques définissent le convertisseur :
- La puissance nominale : puissance que le convertisseur peut délivrer en continu sur une longue durée. La puissance cumulée des appareils électriques susceptibles de fonctionner en même temps ne doit pas dépasser la valeur nominale de votre convertisseur.
- La puissance crête : c’est la puissance maximale que peut générer le convertisseur pendant quelques secondes (généralement 5 secondes). À noter : certains fabricants mettent en avant cette puissance, qu’il peut être facile de confondre avec la puissance nominale ! Cette puissance crête sert à répondre à des courants élevés de démarrage que nécessitent certains appareils. Elle devra donc être plus élevée que la puissance de démarrage de l’appareil le plus gourmand. Attention : évitez de démarrer tous les appareils de ce type en même temps !
Cependant, pour certains appareils, il y a une puissance de démarrage supérieur comme nous en avons parlé pour les réfrigérateurs précédemment. Pour ces appareils dont nous avons un retour d’expérience : glacière = 500VA (400W), réfrigérateur table top = 800VA (640W), réfrigérateur 300L = 1200VA (960W). Pour les convertisseurs DC/DC de 12V vers le 24V ou l’inverse, vous réalisez le même listage pour vos appareils en 12V ou 24V. Pensez à également prendre une marge pour les réfrigérateurs.
Comment choisir son coupleur/séparateur ?
Le coupleur est appareil qui va réaliser des appoints de votre batterie auxiliaire en la couplant avec celle de démarrage. Ce moyen de recharge ne permet pas d’amener la batterie à 100% de sa charge et elle est inefficace pour les véhicules EURO 5 et 6 (après 2011, à confirmer selon les marques de véhicules). Par contre, le chargeur booster DC/DC peut charger la batterie à 100%, plus vite ET fonctionne sur les nouveaux moteurs (EURO 5 ET 6). Le prix n’est pas le même, alors à vous de prendre la décision ! Vous n’aurez pas le choix sur un moteur EURO 5 ou 6, mais le choix vous appartient sur un moteur plus ancien.
Bien choisir son chargeur de batterie
Un bon chargeur est un chargeur de batterie qui chargera cette dernière en 3, voire 4 phases (bulk – absorption – Float (entretien) – veille) en s’adaptant aux variations de température extérieure et intérieure.
Description des 3 phases de chargement d’une batterie :
- Phase 1 – De 0 à 80% de charge : Tension d’absorption (14,4V). À courant constant, la tension va augmenter lentement, jusqu’à charger la batterie à 80%. La tension ne doit à ce moment pas dépasser les 20% de la capacité nominale de la batterie (ou plus, ou moins, selon les indications fabricant). 20Ah pour une batterie de 100Ah
- Phase 2 – De 80 à 100%. Phase d’absorption. Charge à tension constante avec un faible courant. Durant cette phase la tension est haute la batterie “boue” ce qui permet l’équilibrage au sein de la batterie.
- Phase 3 : Float. Phase de maintien. Tension abaissée à un niveau de compensation de l’auto décharge, en général pas au-dessus des 5% de la puissance nominale de la batterie. Cette étape a pour but d’entretenir la charge de la batterie, pour éviter une décharge profonde (surtout en cas d’inutilisation). Attention, malgré un maintien de charge sur une période allant de plusieurs semaines à plusieurs mois, veillez à recharger la batterie à 100% avant ré-utilisation !
- Phase 4 : veille
Lorsque la température excède les 30 degrés ou va en-dessous des 10 degrés, il est important que la tension de charge s’adapte, pour éviter les surtensions. En général, le fabricant indiquera cette donnée. Certains chargeurs sont capables de réaliser cette compensation eux-mêmes. Cela peut être une très bonne chose d’investir dans ce type de chargeur : votre batterie durera bien plus longtemps ! Pour vous donner une idée, une batterie exposée trop longtemps à une température supérieure ou égale à 30 degrès pendant la charge et la décharge peut diviser sa durée de vie par deux !!
Comment choisir son panneau solaire ?
Nous vous avons déjà expliqué comment choisir la puissance de son panneau solaire dans l’article sur l’autonomie électrique. Vous savez maintenant quelle puissance, en Watts, vous devez avoir pour répondre à vos critères d’autonomie. Seulement voilà … Quelle marque, quel panneau, quelle technologie acheter ? Voici une deuxième étape dans laquelle vous vous retrouvez totalement perdu…
Dans un premier temps, résumons les différentes étapes du choix d’un panneau solaire :
- Choisir la puissance
- Choisir la tension : 12V pour des puissances raisonnables, 24V pour des puissances élevées. Pourquoi ? Car de grosses puissances en 12V vont faire circuler trop de courant dans les fils, et ça devient dangereux en cas d’erreur de dimensionnement. Dans ce cas, mieux vaut réduire l’intensité qui circule dans les câbles en installant ses panneaux et ses batteries en série pour créer un réseau 24V ! Cela permettra en plus de réduire le calibre du régulateur (par exemple, avec 300W et des batteries en 12V il faut un régulateur MPPT 30A mais en 24V que 15A !). Pour pouvoir alimenter votre réseau en 12V, il faudra à ce moment installer un convertisseur DC/DC 24-12V, et le problème est réglé ! Quand vous avez plusieurs panneaux à installer, préférez donc dans la plupart des cas une installation en série, et évitez l’installation en parallèle.
- Choisir son régulateur
- Savoir si on a besoin d’un convertisseur 230V
** Tout cela, Myshop-solaire peut le réaliser pour vous gratuitement. Mais maintenant, vous savez tout sur la procédure !
Quels sont les critères qui montrent qu’un panneau est de bonne qualité ?
Même si on aura tendance à comparer les puissances des panneaux solaires entre eux et déterminer qu’un panneau solaire 100W de tel ou tel fabricant produira la même chose, il ya quelques points à surveiller.
- Le prix du panneau solaire : un prix bradé peut vouloir annoncer de mauvais matériaux utilisés. A savoir que les panneaux solaires fabriqués en Chine et envoyés en Europe ou en Afrique ne sont pas les mêmes (également de même marque), vous pouvez vous retrouver avec des séries déclassées.
- Les finitions vont de paire avec le prix et sont un gage de qualité. Un cadre panneau bien réalisé ou épais assure une longévité dans le temps
- Les tolérances de puissance : si ces tolérances peuvent être inférieures à celle données dans la fiche technique, la marque n’est pas très sérieuse. Exemple : tolérance de puissance de +/- 5%. Si par contre celle-ci est positive +5% minimum vous pouvez vous retrouver avec un panneaux solaire de 315W au lieu de 300W et vous avez tout à y gagner.
- Les garanties des panneaux solaires : celles de production sont peu importante car les ¾ des fabricants dans le monde garantissent une production de 80% à 25 ans. Il faudra également regarder les garanties pièces qui couvrent les pannes complètes. Cette dernière est un indicateur de fiabilité du produit dans le temps. Néanmoins, le risque qu’un panneau solaire tombe en panne est proche de 0.
- Les pertes de performance en fonction de la température, appelés “coefficient de température” : il s’agit d’un aspect important et qui différencie justement la production de deux panneaux solaires à puissance égales entre deux marques. Vous trouverez ces indications en %/°C, mA/°C ou mV/°C pour les paramètres de puissance maximale (Pmax), de la tension de circuit ouvert (Voc), et pour l’intensité de court-circuit (Isc). Plus les valeurs pour le puissance Pmax et la tension Voc seront faible mieux ce sera puisqu’elles sont négatives. Il s’agit de l’inverse pour la valeur de l’intensité, Isc. Cela peut vous paraître technique mais vous avez juste à comparer ces coefficients selon les marques. Vous pouvez également voir l’impact de la température sur la puissance, la tension du panneau solaire et le courant, en sachant que les données de bases sont calculées pour 20°C en condition NOCT (Nominal Operating Condition Temperature). Si les données de coefficient de température n’apparaissent ni dans la fiche technique ni sur le dos du panneau solaire, la marque est à éviter. Ci-dessous les caractéristiques des coefficients de température pour des panneaux solaires LG qui sont de très bonne qualité :
- Pour les panneaux solaires flexibles, ne pas prendre un panneau trop flexible sous peine d’obtenir un effet hot spot (voir le guide d’utilisation de panneau solaire flexible dans les ressources en dernière page). Privilégier un panneau solaire avec une encapsulation avec de la fibre de verre qui le rend plus rigide. Attention pour les panneaux solaires flexibles qui sont vendues avec cellules Sunpower : ces derniers sont plus fragiles que les panneaux fabriqués par la marque. De plus, la marque Sunpower garde ces meilleurs cellules pour ses panneaux, plus d’explication sur la fiche de présentation des panneaux solaires Sunpower dans la rubrique ressources.
- Si le panneau solaire est Back Contact ou uniquement Monocristallin, cela n’est pas vraiment un gage de qualité.
- L’aspect de la couleur de cellule n’est pas un gage de qualité en soi car elle diffèrent selon les marques pour les mêmes technologies de panneau solaire. Il faudra se reporter aux données de la fiches techniques pour comparer les panneaux solaires.
Comment bien choisir son régulateur de charge ?
La tension des panneaux est trop élevée pour être compatible avec celle des batteries. Le rôle du régulateur est donc d’adapter la tension et de réguler le courant en fonction de l’état de charge des batteries.
Les différents types de régulateur
Les régulateurs de charge solaire se divisent en deux catégories : les régulateurs PWM et les régulateurs MPPT. Comment choisir le bon ?
- Les régulateurs de charge PWM (Pulse Width Modulation) désignent les régulateurs de base, qui ont uniquement pour rôle d’adapter la tension des panneaux. Ils sont donc idéaux pour les petites installations (inférieures à 150W) du fait de leur faible coût. Ils ne permettent pas de charger un parc batterie 12V avec un panneau dont la tension est supérieure à 23V.
- Les régulateurs de charge MPPT grâce à leur micro-processeur et algorithmes de charges plus perfectionnés, ce sont les régulateurs les plus performants à l’heure actuelle. Victron Energy est l’un des pionniers de cette technologie qui permet d’obtenir jusqu’à 30% de rendement supplémentaire par rapport à un PWM (notamment lors des périodes nuageuses). Ils sont dotés des algorithmes de charge les plus perfectionnés et permettent ainsi d’atteindre les meilleures productions. Enfin, les régulateurs MPPT acceptent une tension d’entrée plus élevée (75V, 100V, 150V et jusqu’à 250V) par rapport aux PWM (23V ou 55V max) et permettent ainsi de limiter la perte par effet joule (vous savez, quand l’appareil chauffe et perd ainsi de l’énergie). Ils permettent également de charger un parc batterie 12V avec des panneaux de 24V ou plus.
La VOC de votre panneau solaire est indiquée sur la fiche technique de ce dernier, ou alors sur la fiche signalétique au dos de celui-ci. Sur la fiche ci-dessous : P(max) désigne la puissance en watt-crêtes du panneau tandis que Voc désigne la tension en circuit ouvert du panneau.
Pour choisir votre régulateur, vous aurez donc besoin des informations suivantes :
- La tension max du panneau, la VMPP. Plus il fait froid, plus la tension va augmenter, et plus il fait chaud plus la tension va diminuer.
- Le coefficient de variation de température. Selon la qualité du panneau, on va avoir plus ou moins de perte d’énergie en fonction de la température. Plus ce coefficient est bas, plus la qualité du panneau est bonne. Si le coefficient est fort, il faudra le prendre en compte dans le choix du régulateur.
Dans l’idéal, un régulateur solaire devrait être équipé contre :
- La surchauffe
- Le court-circuit en sortie
- L’inversion de polarité batterie
Sa sonde de température adapte l’intensité de charge en fonction de la température des batteries. Cet appareil très utile protège vos batteries et augmente leur durée de vie !
Vous avez encore des questions ?
- Vous pouvez consulter notre FAQ. Si vous ne trouvez pas de réponse à votre question, n’hésitez pas à la poser en commentaire. Nous y répondons tous les lundis avec précision et avec plaisir <3
- Vous pouvez télécharger notre ebook de plus de 100 pages sur l’électricité
- Vous pouvez jeter un oeil à l’accompagnement à l’aménagement que nous proposons pour apporter une aide personnalisée au maximum d’entre vous
- Nous essayons vraiment de répondre par email sur levanmigrateur@gmail.com, mais vous serez plus sûrs d’avoir une réponse en laissant un commentaire sur l’article ou la FAQ, c’est promis <3
Retrouvez tout ce qu’il faut savoir pour l’aménagement d’un fourgon dans notre catégorie dédiée
Retrouvez plein d’inspirations d’aménagement dans notre catégorie Aménagements inspirants
Retrouvez notre ebook sur l’aménagement d’un fourgon
8 commentaires
Bonjour,
On réfléchit aux ouvertures que l’on doit réaliser sur le fourgon. Mais pour ce qui est du chauffage on ne se sent pas de l’installer seul (Planar 2D), est ce que c’est possible de le faire installer une fois l’aménagement terminé ? Et donc de réaliser les ouvertures nécessaires que plus tard ?
Merci beaucoup !
Salut Clo,
Si tu prévois tout pour, pourquoi pas ! 🙂
Holà!
Je suis en train de réfléchir à mon installation électrique (avec panneau solaire) et du réfrigérateur que je souhaite installer.
J’ai jusqu’à aujourd’hui une glacière à effet peltier (12 ou 230v) mais qui fait beaucoup de bruit (ventilateur) et pas assez de froid sur le 12volts. J’ai déjà lu quelque part qu’un réfrigérateur à compression en 230v d’environ 40 litres (économique car environ 250e et 70w) est une bonne solution avec un panneau solaire et convertisseur adapté. Quel est votre avis ? Et un avis sur une marque ou modèle à conseiller ?
Je précise que je n’ai pas besoin de beaucoup de puissance électrique à côté (chargeur de tel ou lumière uniquement)
Merci
Florian
Bonjour Florian,
Une glacière à compression en 12V serait le mieux 🙂
Belle soirée
Je me suis renseigné sur les chauffages diesel et il semble être possible de s’en procurer un pour moins de 1000€ avec la pose
Exemple chez atlantik shop pour un planar 2d (500€) + 400€ d’installation a voir…
Super ça ! Tiens nous au courant si tu as d’autres infos 🙂
Hello !
Je suis en train de réfléchir à mon installation électrique pour mon van et je suis en train de lire votre ebook 😉
J’ai lu que votre batterie est de 90 AH et votre panneau solaire de 130 W. Pouvez-vous me dire combien consomme votre glacière dometic par jour en watt et combien d’heures par jour vous l’allumez selon les températures ?
Merci bcp !
On t’a répondu plus haut.