Les Bardenas … Ce nom résonne en moi depuis plusieurs années. J’ai toujours rêvé de les faire à cheval, sans jamais vraiment savoir si c’était possible. Comme on ne prenait jamais le temps de s’arrêter dans ce coin si dépaysant, je ne me suis jamais vraiment penché sur la question. Mais un jour, je ne sais pas pourquoi, par une pulsion inattendue, je me suis mise à regarder s’il était possible de faire les Bardenas à cheval. Je suis tombée sur un site plutôt simple, rien d’attrayant. Et j’ai réservé, sans savoir que ce qui m’attendait allait être inoubliable …
Premier aperçu des Bardenas sous un coucher de soleil
La découverte des Bardenas, je l’aurais faite aux côtés de ma mère. Nous avons décidé de faire cette excursion en famille, et les garçons (PF et mon père) devaient nous rejoindre plus tard dans la soirée. Nous nous sommes donc précipitées regarder le coucher de soleil avant d’aller prendre les clés du gîte. Et cette découverte ne nous a absolument pas déçues. On ne savait plus où mettre la tête !
Nous étions subjuguées par la vue qui s’étalait devant nous. Des canyons à perte de vue, dans tous les sens. Un paysage indescriptibles, et incomparable avec tout ce que nous avions pu voir jusqu’à présent…
7h- 10h : la préparation
Après une nuit dans un gîte un peu spécial, les grottes troglodytes dans lesquelles plusieurs personnes ont déjà réellement vécu, nous voilà debouts et motivés dés les premiers rayons de soleil !
Il était prévu que mon père et PF nous suivent en vélo. Ils ont donc préparé leur picnic à 7h, avant d’aller manger le petit-déjeuner inclus dans la réservation à 8h. À 8h45, nous sommes partis rejoindre José-Maria, le guide à cheval. 45 minutes de route nous séparaient, et nous avions rendez-vous à 10h. Un peu avant 10h, nous voilà sur place. Nous avons eu les yeux écarquillés tout au long de la route. Ce que nous avons vu durant ces 45 minutes de trajet … C’était incroyable ! On pensait arrêter d’être surprises, avec ma mère, après le coucher de soleil. Mais c’était sans savoir que, dans les Bardenas, c’est quand tu as cru avoir tout vu que tu tombes sur quelque chose d’encore plus surprenant. Et c’était sans savoir ce qui nous attendait avec José…
10h-12h : les premières découvertes
Arrivés légèrement en avance, nous avions tout le temps de découvrir un peu les lieux. Une fois la voiture garée, un chien tout ce qu’il y a de plus mignon nous a accueilli : Peluche (prononcé pé-lou-tché), 2 ans, adopté !
José nous a fait signe de loin, derrière une tente.
Comme on savait qu’il revenait de 4 jours de randonnée, on se doutait qu’il avait dormi dedans. À ce moment, on ne savait pas combien nous allions être pour la randonnée.
En nous promenant un peu autour du lieu, nous avons aperçu les chevaux, se reposant au bord de l’eau dans un vrai décor de Far West. Tous aussi beaux les uns que les autres… Une allure et des couleurs qu’on ne voit qu’en Espagne ! J’avais déjà une idée du cheval que je voulais …
J’avais littéralement flashé dessus sur les photos du site. Alors, quand je l’ai vu, ça a été le coup de foudre. Il ressemblait à un vrai petit indien, un cheval de film ! Alors, quand on m’a dit qu’il fallait un bon niveau pour le monter, j’ai craqué. J’aime tellement les chevaux de caractère ! C’est décidé, je prendrais celui-là.
Ma mère en voulait un grand, elle a donc pris Apache : un grand pie. Et par le plus grand des hasards, demi-frère de mon cheval !
Nous avons donc entamé la préparation des chevaux, en faisant connaissance avec les cavalières qui avaient déjà fait les 3 premiers jours de randonnée : Tessa et Alex. Deux vraies sources de bonnes énergies ! La journée commençait bien.
Pendant qu’on s’occupait des chevaux, elles nous racontaient à quel point José était « fou » : il passait partout ! Ses chevaux sont nés dans les canyons, ils connaissent donc tout et ont le pied sûr. Le seul conseil qu’on a pu avoir ? Faire confiance à nos chevaux. Ce sera la chose à garder en tête tout au long de la ballade. Elles nous racontaient les trois premiers jours de randonnée, l’expérience que ça avait été … Elles nous ont fait tellement rêvé, qu’on avait de plus en plus hâte de monter sur le dos de nos chevaux pour partir !
Une fois brossés, José a insisté pour les seller lui-même. De vrais harnachements de cow boys : en cuir, avec de jolies pochettes brodées. On est dans le dur là, ça ne rigole pas ! Rien à voir avec les petites randonnées classiques de centre équestre : on est dans le désert, et on s’apprêt à partir suivre un guide fils d’agriculteur des terres des Bardenas, qui connaît tout comme sa poche et qui a appris le cheval sur le tas. À ce moment, on ne savait toujours pas à quel point cette expérience allait être authentique, et ce que les Bardenas allaient nous offrir …
Au moment de partir, un petit contretemps nous a ralentit : Marcel, qui bosse avec José, a oublié les filets au gîte (notre point d’arrivée). Il file donc à fond la caisse en 4×4 nous les chercher !
Nous partirons donc avec une heure de retard, mais rien de grave ! Nous en profitons pour faire connaissance avec tout le monde : Tessa, Alex, mais aussi Laurie et Jess, qui nous ont rejoint pendant qu’on préparait les chevaux.
Une fois les filets revenus, les chevaux équipés et les garçons prêts à nous suivre, c’était parti !
Que la randonnée commence !
À peine partis, les subtilités commençaient. José nous faisait une confiance aveugle : il ne nous a rien expliqué, on partait sur le tas ! Et de mon côté, ça m’allait très bien. Avec un bon niveau à cheval, on prend vite ses repères. C’est sûrement loin d’être la même chose avec les débutants.
On a commencé par descendre dans le premier canyon par une pente si raide … On se demandait comment les chevaux parvenaient à tenir sur leurs quatre pattes avec nos poids sur le dos dans cette descente. Les vélos ont d’ailleurs eu du mal à nous suivre sur les premiers kilomètres, qui n’ont pas du tout été marrants pour eux.
La hiérarchie « imposée » au départ s’est vite désorganisée. On en prenait tellement plein la vue, qu’on oubliait de s’occuper de tout ça. Téléphones et appareils photo à la main pour immortaliser ce moment, nous laissions nos chevaux marcher à leur rythme. On leur faisait confiance, quoi ! Même José continuait à s’émerveiller devant ces paysages, et le mitraillait de photos…
José nous faisait passer par des chemins improbables. Plus c’était raide, plus c’était dur, plus José s’amusait ! Et nous aussi, par la même occasion (ce qui n’était pas forcément le cas de Laurie, qui n’avait pas l’habitude de monter à cheval … C’est donc assez brutal au début !)
Les Bardenas sont sûrement un des rares endroits où on aura pu dire avoir eu des sensations fortes pendant les 7h de randonnées. À chaque instant, José nous poussait un peu plus loin, nous faisait prendre des chemins escarpés. Le seul moyen de s’en sortir : faire une confiance aveugle à son cheval. Lui laisser les commandes à 200%, sans s’agripper aux rennes. Il fallait s’adapter à son rythme, en essayant de le perturber le moins possible aux moments où il pouvait perdre l’équilibre au moindre faux mouvement de notre part. Et pour éviter de le perturber, une seule solution : s’agripper à la crinière (non, ça ne leur fait absolument pas mal) et les laisser faire.
Cette randonnée a été intense pour des milliers de raisons, dont les deux principales sont que José nous a fait vivre des sensations fortes à chaque instant et que, quand on pensait que le paysage commençait à devenir monotone, on se prenait une grosse claque visuelle 200 mètres plus loin. Pas une seule seconde, on a eu le temps de s’ennuyer. Des canyons typiques des décors américains, des grandes plaines qui ondulaient à cause du vent, des canyons creusés dans le sol dans lesquels nous passions, de la terre craquelée par la sécheresse, des cours d’eau sur l’argile, des champs cultivés … Pendant 7h, le paysage a changé plusieurs fois et nous a surpris à chaque tournant. À une vitesse encore plus élevée que n’importe quel pays que nous avons pu faire jusque là.
On a mis quelques heures à vraiment réaliser que oui, nous étions en Espagne. Tout nous laissait penser que nous étions complètement ailleurs, dans un monde parallèle. Les vautours volaient au-dessus de nous, les chevaux, lors des pauses, avaient le droit de se promener en liberté, nous traversions des décors et des endroits escarpés sur le dos d’animaux au pied sûrs et auxquels nous devions laisser la responsabilité totale de notre vie. Nulle part, je dis bien nulle part, il ne m’avait été donné de vivre une telle expérience.
José n’était pas un simple guide. C’était, comme dit plus haut, un vrai local. Il vit dans le désert, est né parmi ses chevaux, a appris sur le tas à monter à cheval, et connaît les moindres recoins de ce vaste endroit. Ce n’est pas un guide embauché par l’office de tourisme pour nous faire traverser les plaines des Bardenas, en faisant surtout bien attention de ne rien nous casser pour des questions d’assurance. Non non, c’est un vrai : tu suis tant mieux, tu suis pas, tant pis pour toi. Fais confiance à ton cheval, sinon tu n’y arriveras pas. Tu as peur dés le début de la ballade ? Tu risques de pleurer dans 2h. Une montée qui semble insurmontable ? Allez, c’est bon, vas-y, fais pas ta chochotte ! Ton cheval te porte, sois pas bête ! Avec José, tu oublieras tout ce qu’on t’a appris sur l’équitation classique. Ici, tu es dans le désert.
>>> Réserver une randonnée avec José
Tarifs : une journée -120 euros // 4 jours : 720 euros (et vous passez même aux endroits fermés. Rien n’est impossible pour José). En une journée : environ 20km réalisé en environ 7h.
1 commentaire
Bonjour
je travaille pour Jose Maria et nous avons eu un retour de client qui nous a indiqué des tarifs qui ne correspondent pas au tarif actuel . Pouvez-vous procéder à un changement s’il vous plaît.
Merci pour votre page elle est vraiment très sympathique.
Je reste à votre disposition je pense qu’un contact par téléphone serait plus simple .
En vous remerciant
Émilie
0033670038675