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Home Vanlife : mode d'emploi On vous dévoile les 6 points qu’on aurait aimé savoir avant de se lancer dans la vanlife

On vous dévoile les 6 points qu’on aurait aimé savoir avant de se lancer dans la vanlife

by Le Van Migrateur
6 choses sur la vie en van
11 min de lecture

Si on nous avait prévenu avant de certaines choses, on se serait peut-être mieux préparés. MAIS mieux préparés, l’aventure aurait été moins intense. Et finalement, on retient toujours mieux quand on apprend par nous-même. Ce n’est pas ce que vos parents vous disaient quand vous étiez devant votre problème de maths à ne rien comprendre ? « Cherche par toi-même, tu retiendras mieux ! » Alors voilà, plus on avance dans l’aventure, plus on apprend ! Mais on aurait quand même aimé qu’on nous prévienne de certaines choses avant qu’on parte voyager en van ! ?

«  Tu n’auras aucun espace privé »

Vanlife Le Van Migrateur

C’est bien vrai ! Mais c’est pourtant bien moins gênant en van que dans la sédentarité. Étrange non ? On pète vite un câble si on se retrouve dans un appartement une pièce, ou si on est tous les 2 sans activité en même temps. En tout cas, de notre côté, c’est comme ça avec Pierre-François. On tourne en rond, on cherche des choses à faire, et l’ennui finit par créer du conflit. On a réfléchit plusieurs fois à la raison de ce changement de tendance. Car finalement, un appartement une pièce ou un van de 5m2, c’est la même galère non ? Et ça devrait même être encore pire de se supporter dans 5m2, ou l’espace intime est carrément inexistant : pas de salle de bain, pas de toilettes, rien !

Pierre-François et moi vivons dans un appartement 3 pièces, avec un colocataire. Mais nous avons été confrontés au problème de la « crispation » que peut entrainer l’omniprésence de l’autre. Ça n’arrive peut-être pas dans tous les couples, et après 3 mois sur la route on n’aurait jamais imaginé que ça puisse nous arriver à nous.

Mais finalement, c’est plutôt logique ! L’autre jour, je tournais en rond (Luce) dans l’appartement, et Pierre-François rentrait à peine du boulot. Il m’a demandé si j’avais passé une bonne journée. J’avais fait du Yoga, était partie faire une longue ballade avec Laskar dans le calme de la forêt voisine au bord du canal, avait regardé 3 épisodes de ma série préférée (non, je ne vous dirait pas laquelle ?) et travaillé sur des projets qui me tiennent à coeur. Et pourtant je me revois lui dire que je me suis ennuyée à mourir. Et il m’a dit que c’était normal, on venait de passer 3 mois à voir des paysages à couper le souffle défiler sous nos yeux ! Pourtant on était rentrés 5 semaines plus tôt. Mais je pense qu’il a raison. Nous avons vécu 3 mois sous l’excitation permanente de la nouveauté, qui était notre compagne de route. Tous les jours, un nouveau paysage, un nouvel endroit où dormir, une nouvelle découverte sur le pays et sur la culture. Et nous nous retrouvons là, dans une ville de Seine-et-Marne, certes avec une forêt immense et magnifique, mais sans grand rebondissement. Le quotidien normal, parfois un peu trop stressant, dans le but d’économiser pour pouvoir repartir au plus vite. La boucle imposée par la société, la tornade de la routine qui nous emporte de nouveau.

Nous pouvons donc dire que le quotidien et la routine nous tuent, tous les deux. Ce qui peut expliquer cette sensation de tourner en rond et l’horripilation que peut entrainer la présence permanente de l’autre toute la journée ! Horripilation effacée par l’émerveillement permanent duquel ont profite sur les routes. La fatigue, notre soif de découverte et de nouveauté rassasiée et la vie alternative, finalement, rendent le manque d’intimité largement supportable !

«  Tu mangeras toujours la même chose »

Vanlife Le Van Migrateur

Ça, par contre, c’est peut-être une des choses le plus dur à supporter lorsqu’on voyage en van. Si on prends comme référence notre voyage en Norvège, nous avons vite cédé à toutes les tentations se présentant sous notre bouche après 2 semaines de voyage. Nous devions aller en Italie, et avons changé d’avis au dernier moment pour la Norvège. Mais le budget nourriture allait du simple au double. Nous avions donc décidé de partir avec des boîtes préparées à l’avance pour éviter d’exploser le budget et pouvoir aller jusqu’au bout de notre trip (qui faisait plus de 7000 km au lieu des quelques 3500 prévus en Italie). À ce moment-là, nous avons eu un peu de mal à tenir le rythme du menu que nous nous étions imposés. Entre les lentilles, les pâtes, le pathé, les sardines et le maïs, nous avions beau essayer de faire varier, les mêmes menus revenaient chaque semaine.

Il est très compliqué de varier la nourriture lorsqu’on voyage en van sans réfrigérateur. Les possibilités au niveau des boîtes qui se conservent longtemps sont vite toute épuisées, et une certaine créativité niveau cuisine est alors absolument nécessaire ! Nous avons pu remarquer qu’avec ce genre de configuration, il valait mieux prévoir quelques jours à l’extérieur, peu importe le prix.

Il y a bien évidemment des pays où c’est bien plus facile que d’autres. Nous n’avions par exemple pas du tout eu le problème en Croatie, où les restaurants étaient excellents et à un prix largement raisonnable. Nous avions quelques denrées pour les jours où le lieux du camping sauvage ne nous permettait pas de manger au restaurant, mais cela restait varié.

« Tu devras parfois dormir au bord d’une autoroute »

Road Trip

Prévoir la route à l’avance gâche un peu le plaisir qu’apporte le voyage en van, c’est-à-dire celui d’être totalement libre ! Il nous est arrivé plusieurs fois de vouloir faire beaucoup de route d’un seul coup, et de nous faire surprendre par la nuit. Si à ce moment là, l’application Park4night ou autre n’est pas là pour nous sauver, il devient difficile de chercher un chemin discret où se garer.

Il nous est donc arrivé plusieurs fois de devoir dormir sur une aire  d’autoroute, ou discrètement sur une place de parking en plein centre ville (on en parle dans notre article Où camper en Espagne). Rien à voir avec les jolies photos #vanlife qu’on voit sur Instagram ou sur Facebook dans ce cas-là ! Le schéma ressemblerait plutôt à celui d’un appartement super mal isolé dont les voisins hurleraient à longueur de nuit… Le bruit des voitures, des klaxons, des fêtards tardifs ou autres empêchent vite de dormir. Sur une station d’autoroute, on se méfie du moindre bruit de voiture se rapprochant un peu du van. Au milieu de nulle part sur une station d’autoroute dépourvue d’hôtel, nous avons conscience de ne pas être discret. Il nous est donc difficile de nous endormir totalement sereins. Lorsque l’on trouve une place en centre-ville, il faut également penser au réveil le lendemain pour payer le parcmètre ! Et surtout à la discrétion, selon la configuration du van. En Australie par exemple, le van que Luce et Solenn avait loué laissé l’eau usée s’échapper à l’extérieur. Il valait donc mieux faire marcher les robinets la nuit en pleine ville (notre Road Trip en Australie)

Ces petits moments de voyage un peu moins drôles que les autres ne nous empêchent pas pour autant de profiter à fond ! Heureusement, ils représentent moins de 10% du voyage, et on arrive beaucoup plus souvent à trouver de superbes endroits où dormir que des aires d’autoroutes isolées.

«  Tout ce que tu économises en hébergement, tu le remettras un jour ou l’autre dans la mécanique »

Eh oui, le voyage en van n’est pas forcément plus économique qu’un autre. C’est plutôt une idée reçue ! Effectivement, on ne paie pas les hébergements et l’avion pour se rendre d’un point A à un point B. Mais finalement, si on mettait de côté 25 euros par nuit passée dans le van, comme si on payait un hébergement moyen, la somme finale partirait vite dans l’entretien ou les travaux de réparation du van à un moment ou à un autre.

Un embrayage cassé, des injecteurs à changer, des roues à remplacer ou encore les travaux d’entretien réguliers à effectuer, et on rattrape vite les frais économisés sur l’hébergement et l’avion. Et n’oublions pas l’essence, qui part assez vite sur de longues distances ! Pour la Norvège par exemple, 700 euros sont partis dans l’essence, sur les 3000 euros prévus. Pour la Croatie, 450 euros sont partis sur le budget total de 2000 euros.

Dans ce cas, vous allez vous demander pourquoi voyager en van ? Vous qui pensiez que c’était uniquement pour pouvoir voyager de manière plus économique. Eh non, si nous voyageons en van, ce n’est pas uniquement question d’économie ! Mais bien la possibilité de transporter sa zone de confort partout avec nous. Notre maison sur roues nous suit partout, et mine de rien, la seule zone de confort qu’on quitte est celle d’un quotidien bien réglé, entouré de personnes plus ou moins proches qui rythment nos moments d’évasion. On prend beaucoup moins de risques qu’un voyageur en sac à dos, finalement. Nous avons un endroit où dormir, quelque soit l’endroit où nous garons cette petite maison ! Nous pouvons aller où nous voulons, quand nous voulons, sans dépendre des transports.

Conclusion : le voyage en van est finalement le mode de voyage le plus économique pour les moins aventuriers ! On transporte notre zone de confort, on ne paie ni les hébergements, ni les transports, ni l’avion et faisons beaucoup d’économies sur la nourriture comme il nous est possible de le faire nous-même. Mais pour que ce soit vraiment économique, il faut faire attention à certaines choses, dont nous parlons dans notre article Nos 5 astuces pour voyager tout le temps.

« Tu vas devoir faire face à beaucoup de remarques »

Vanlife Le Van Migrateur

Et oui, il n’y a pas que les remarques admiratives du genre « je ne pourrais jamais faire ça, vous avez vachement de chance de savoir exactement ce que vous voulez et de vous donner les moyens de le faire ». Non, vous aurez aussi les regards de travers de certaines personnes de votre entourage, qui vous diront avec les yeux sans oser le prononcer à haute voix « vous êtes de vrais hippies, vous pensez vraiment pouvoir vivre comme ça tous les jours ? Il va falloir que vous retrouviez un peu la raison les gars ». Et il y a ceux qui vous disent tout en face, vous disent qu’ils trouvent ça cool mais de loin, et qui ne comprennent pas que vous mettiez tout votre argent dans une carlingue qui vous sert soit-disant de maison dans laquelle en plus vous crachez de la fumée quand vous dormez dedans l’hiver. Bon, si ces personnes se contentent de vous critiquer de loin, laissez-les parler. S’ils commencent à vous juger en fonction de la vie que vous avez choisi, inutile de vous dire que vous pouvez facilement faire un trait dessus !

Bref, si on nous avait dit avant les étapes par lesquelles nous allions devoir passer, on se serait un peu mieux préparé. Entre la famille qu’on a mis quelques mois à convaincre et les amis qui trouvaient ça super et qui nous auraient suivis au bout du monde avant de se « ranger » et de commencer à nous lancer des regards de travers derrière leur télé à 4500 euros, on est passés du blanc au noir en croisant le gris pendant les premiers mois de notre projet.

Heureusement, il y a ceux qui vous encouragent, et qui vous poussent presque sur la route pour profiter à fond de la vie du fond de votre van avec les beaux paysages qui défilent par les fenêtres ! Et c’est la majorité.

« On te dira souvent que c’est impossible »

Vanlife Le Van Migrateur

Ça rejoint un peu la catégorie d’avant, mais là on s’attarde sur la catégorie de personnes un peu plus négative. Vous savez, celle qui dit qu’on se berce d’illusions ? Et finalement, la catégorie de personne qui, sans le savoir, nous donne la force et le courage de réussir. Eh oui, il faut bien leur prouver qu’ils ont totalement tort non ?

On s’est rendus compte que ce sont souvent les personnes qui nous aiment le plus qui réagissaient comme ça. Pas si bizarre que ça quand on y pense, car ce sont finalement elles qui s’inquiètent le plus. Et ce sont ces personnes qui nous retranscrivent ces inquiétudes sur nous. On apprend vite à gérer ce genre de comportement, à faire accepter à l’entourage le mode de vie qu’on a choisi, et à leur prouver que c’est « Safe » finalement. Il ne faut donc pas se décourager, et continuer à faire preuve d’arguments solides pour leur donner confiance !

Ces 6 points sont ceux qui nous ont le plus marqué nous. Et vous, vanlifers aguéris, qu’est-ce que vous auriez aimé savoir avant de partir voyager ou vivre en van ? N’hésitez pas à nous raconter tout ça en commentaire, juste en-bas ? On serait heureux de savoir et d’échanger !

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2 commentaires

Patrice 3 juillet 2019 - 16 h 45 min

Bonjour,
Je viens de regarder votre vidéo ( celle de l’aménagement -super d’ailleurs-) et juste une petite réflexion ou conseil si vous préférez… A votre place, j’aurais plutôt mis tout ce qui est lourd ( casseroles, vaisselle et bouteilles pleines ) dans les tiroirs du bas et tous ce qui est léger ( papiers, linge ) dans les tiroirs du haut… Pour baisser le centre de gravité…
Sinon, félicitations pour votre réalisation et continuez de suivre vos rêves, ils connaissent le chemin…🙂

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Pierre 28 décembre 2017 - 16 h 07 min

vraiment sympa et intéressant ce retour d’expérience

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